La CGT Canon

Choix des agences de province...

AVEC DES ÉLUS QU’ON ÉVINCE !

Nous avions évoqué, dans notre communication du mois dernier, la fermeture des dernières agences du Réseau Direct dans les régions. Bien sûr, ces fermetures se sont faites à la surprise générale et sans la moindre concertation avec les représentants du personnel. Pourtant, les élus (notamment de Province) auraient pu être associés à ces changements car ils travaillent dans ces agences et connaissent le secteur géographique, ce qui leur donne une vraie légitimité à participer aux choix des nouveaux sites et à leur configuration. Il n’en a pourtant rien été. Les services généraux savent pourtant solliciter les salariés de Province quand ils en ont besoin, notamment pour assurer une présence lorsqu’une une action de maintenance ou une livraison doit être effectuée dans une agence, mais ils se gardent bien de les associer aux choix qui les touchent directement, surement pour pouvoir appliquer doctement la politique d’austérité et de réduction des moyens imposée par Canon Europe.

Malgré cela, les élus locaux ont décidé de se rendre sur les nouveaux sites afin de découvrir les choix imposés par la Direction. Deux membres du CSE se sont donc rendus à la nouvelle agence Canon d’Aix-en-Provence, à savoir un centre d’affaires affilié au réseau Buro Club. Ils ont pu relever, malgré le cadre de travail visiblement accueillant, deux problématiques, et non des moindres :

- l’absence de places de parking pour les salariés Canon (toutes les places aux alentours sont marquées et réservées aux entreprises environnantes)
-
une surface choisie bien trop faible (65 m2 généreusement octroyés contre… 400 m2 pour l’agence actuelle).

Fort de ces constats, vos élus n’ont pas manqué d’interpeller la Direction sur ces deux points.

Si, sur les places de parking, la Direction s’est retrouvée « coincée » et a dû revoir sa copie en réservant 4 places au centre d’affaires, elle a immédiatement opposé une « fin de non-recevoir » quant à une éventuelle évolution de la surface choisie… il était pourtant possible de passer sur une surface de 85 m2 (au lieu de 65…) mais cela semble économiquement insurmontable pour les finances de Canon France.

Félicitons tout de même les élus qui ont alerté la Direction… les salariés d’Aix-en-Provence pourront ainsi se garer !  preuve qu’un peu de dialogue social, de concertation et de considération des élus peut être judicieux !

Concernant l’agence de Lesquin, là-aussi, deux élus se sont rendus sur site. Une étude de fond a été présentée à la Direction en CSE, photos et chiffres à l’appui. Encore une fois, le problème des places de stationnement pour les véhicules des salariés Canon se pose… puisque rien n’a été prévu. D’autre part, le nombre de mètres carrés alloués n’est pas à la hauteur… 53 m² pour 10 personnes ! Les élus se posent même la question de savoir comment un copieur multifonctions pourrait être installé sur une surface aussi exiguë !

Fort de ces constats, des alternatives et des pistes de réflexion crédibles ont été proposées mais, malgré cette tentative de renouer un semblant dialogue social, la Direction des Ressources a balayé de la manière la plus méprisante qui soit le travail des élus. Ainsi, vos représentants ont eu pour seules réponses de la Direction : « on ne vous a rien demandé ! » et « de toute façon, on a déjà pris notre décision ! ».

Une nouvelle fois, la vraie nature de la Direction des Ressources éclate au grand jour ! Nous ne sommes plus surpris puisque nous subissons ce dénigrement depuis plusieurs années maintenant. Il n’y a donc rien de bien nouveau.

Ce qui est, en revanche, insupportable, c’est l’hypocrisie dont a fait preuve cette même Direction de façon éhontée lors du CSE du 23 juillet, en présentant la société CANON comme une « entreprise sociale », en qualifiant les élus de véritables « partenaires » et en se prétendant « très attachée au dialogue social ».

C’est toute la différence entre le discours et la méthode ! Et c’est aussi une nouvelle illustration de la volonté de vos représentants de s’impliquer et leur souhait de voir leurs recommandations prises en compte dans les choix et les orientations de notre société, et ce, malgré une Direction plus prompte à jurer son attachement au dialogue social qu’à le pratiquer dans les faits.